Quel est l’impact de l’avion sur le climat ?
Quel est l’impact de l’avion sur le climat ? Débunkage, Transport 21 novembre 2022 L’avion est souvent pointé du doigt comme une aberration climatique, un mode de transport qui est très émetteur. Mais est-ce vraiment le cas ? Ensemble, nous allons nous plonger dans le fonctionnement des avions, et répondre à la question : Quel est l’impact de l’avion sur le climat ? À quel point l’avion a un impact fort sur le climat ? Le kérosène C’est la cause la plus connue d’impact sur le climat de l’avion. Le kérosène est un mélange d’hydrocarbures, dérivé du pétrole. Il sert de carburant aux avions. Comme dans un moteur de voiture, on brûle le carburant pour faire avancer l’avion. Cela provoque donc de fortes émissions directes de CO2 ! Pour en savoir plus sur l’effet de serre, allez faire un tour sur notre article dédié Effets non émetteurs de CO2 : quel impact sur le climat ? En plus des fortes émissions de CO2, d’autres effets sont imputables à l’avion. En effet, trois autres effets sont à prendre en compte. Le premier, c’est les émissions d’oxyde d’azote (les NOx) : En plus d’être nocif pour la santé, ils réagissent dans l’atmosphère pour créer de l’ozone (O3), qui est un gaz indirectement à effet de serre. D’autre part, les NOx réagissent également avec le méthane, ce qui le fait disparaitre de l’atmosphère ! Le second, ce sont les émissions d’aérosols de sulfate. Les aérosols, ce ne sont pas les pschit que vous avez dans vos salles de bain, mais ce sont des microparticules ! L’effet des aérosols est donc un effet “d’écran”, ce qui empêche les rayons du soleil de nous parvenir, et qui diminue l’effet de serre. Bonne nouvelle ? Malheureusement non. Non seulement cet effet ne contrebalance pas les effets réchauffants, mais en plus de cela les aérosols sont très nocifs pour la santé humaine. Finalement, le dernier (et non des moindre) effets à considérer sont les trainées de condensation. Ce sont les nuages blanc qui sont formés par les avions quand vous les voyez dans le ciel ! Ces trainées créent des cirrus, donc des nuages de cristaux de glace. Cela à deux effet : Cela augmente l’albédo de la Terre (une surface blanche réfléchit mieux les rayons qu’une surface sombre), donc les rayons sont plus facilement réfléchit, et la Terre refroidit Mais dans le même temps, les rayons déjà arrivés se heurtent à la même barrière, et restent donc sur Terre. On augmente alors l’effet de serre Et quand ont combine tous ces effets ? Pour connaitre l’impact global de l’avion sur le climat, on effectue un “bilan radiatif”, c’est à dire qu’on fait la somme des effets qu’on a vu précédemment. Les effet qui chauffent sont compté en positif, les effets qui refroidissent sont comptés en négatif. Voici la quantification moyenne des effets impactant le climat, et le total : Nous pouvons donc répondre à la question “Quel est l’impact de l’avion sur le climat ?” ! Finalement, le total est positif, ce qui signifie que l’avion contribue plus à un réchauffement qu’à un refroidissement ! Mais on admet, une puissance surfacique ça ne doit pas parler à tout le monde. Autant utiliser notre unité de mesure commune : le CO2e. L’avion en CO2e Évidemment, nous pouvons traduire cet impact en CO2e pour quantifier l’impact sur le climat et le comparer à d’autres habitudes ! En fonction de la taille de l’avion, et la distance qu’il parcours, les émissions ne vont pas être les mêmes. En effet, la majorité des émissions se font au décollage (il faut bien envoyer cette boite de conserve de plusieurs dizaines de tonnes dans les airs), ce qui induit une très forte consommation de carburant sur le début du voyage. Donc plus l’avion va loin, plus les émissions du décollage sont amorties. Selon l’ADEME, nous avons donc les émissions suivantes : À titre de comparaison, les émissions de 500 km en avion c’est les émissions de : 49 000 km en TGV 529 km en voiture Ce qui peut paraitre intéressant, c’est que les émissions de la voiture et de l’avion se ressemblent ! Mais alors pourquoi parle-t-on plus de l’avion dans les médias ? Pour en savoir plus, nous vous invitons à aller voir notre article Avion et climat, pourquoi si clivant ? Vous avez aimé cet article ? Partagez-le. C’est tout chaud ! Nos dernières publications Alimentation Bilan carbone Débunkage GES Transport Aviation et climat : pourquoi est-ce un sujet clivant ? 21 novembre 2022/ Quel est l’impact de l’avion sur le climat ? 21 novembre 2022/ Consommer l’hydrogène : Où ? Pour quoi ? 9 novembre 2022/ Maintenant Et si pour vous aussi, le changement c’était… Prenons rendez-vous
Diminuer la viande, est-ce utile pour la planète ?
Diminuer la viande, est-ce utile pour la planète ? Alimentation 20 octobre 2022 L’alimentation est le deuxième poste d’émissions de gaz à effet de serre pour un français moyen, derrière les transports. Elle représente 2,3 tonnes de CO2e sur les 10 tCO2e qu’un français émet par an, c’est à dire un peu plus de 20% de nos émissions totales ! Parmi ces 20%, un peu moins de la moitié des émissions sont dues à la viande. Mais pourquoi ? Nous allons nous pencher sur le régime alimentaire du français moyen, et nous allons répondre pleinement à la question : diminuer la viande, est-ce vraiment utile ? Comment calculer les émissions liées à l’alimentation d’un français moyen ? Méthode 1 : L’assiette moyenne Qu’y a-t-il dans mon assiette ? Il existe des enquêtes qui décrivent la consommation alimentaire moyenne, pour un français, sur un repas. L’une d’entre elle est l’étude INCA3, effectuée en 2017 par l’ANSES. Voici ce que dit l’étude, on a : Si on veut regarder uniquement l’alimentation solide, on aura : Donc finalement, la viande représente un peu moins de 13% de l’alimentation moyenne d’un adulte. Cela nous permet de savoir ce qu’il y a dans nos assiettes. Super ! Mais du coup quand on a ça, comment on passe au CO2 ? La source de l’enquête si vous êtes curieux (accrochez-vous, c’est long) https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2014SA0234Ra.pdf Facteur d’émission Attention, instant C’est pas Sorcier de notre article ! Pour passer de l’aliment au CO2, on utilise ce qu’on appelle un facteur d’émission. C’est la quantité de CO2e émit par quantité de ce qu’on veut. Exemple : le facteur d’émission du lait est de 1,22 grammes de CO2e par gramme de lait. Donc si on consomme un verre de lait (environ 33cL donc environ 33g), on aura émis 33*1,22 = 40,26 grammes de CO2e ! On peut donc faire le calcul sur l’assiette globale d’un français (sans les boissons). Finalement, la place de la viande représente un peu plus de 40% des émissions liées notre alimentation, et moins de 13% de ce qu’on mange. Nous rajoutons à cela les effets de la déforestation faite à l’étranger pour que nous puissions consommer nos aliments (déforestation dite “importée”), estimée à 200 kgCO2e/personne et par an. De ce fait, la déforestation faite en Amazonie pour faire le champs d’huile de palme utilisée dans votre Nutella sera comptabilisée ! Nous avons donc en tout 1,83 tonnes de CO2e par personne et par an ! Méthode 2 : le Tableau des entrées-sorties (TES) Les Tableaux des Entrées Sorties, ou TES, est utilisé dans la comptabilité nationale. C’est un tableau qui s’assure de l’équilibre ressources-emploi dans une branche d’activité donnée, et ce à priori ou posteriori. Si on reformule un peu, ils nous donnent les échanges économiques pour chaque produit, dont les produits alimentaire ! Nous pouvons alors combiner cela à des comptes environnementaux d’émissions de GES ventilés par branches d’activités, pour calculer les émissions nationales liées à l’alimentation. On divise enfin par le nombre de français, pour avoir la moyenne des émissions de nos assiettes ! On vous passe le calcul et les Excel, mais c’est de cette façon que nous arrivons au chiffre de 2,35 tonnes de CO2 par personnes et par an. Une méthode meilleure que l’autre ? Il n’existe pas une méthode ostensiblement meilleure que l’autre. D’une part, on part de l’assiette d’un français moyen pour en déduire la moyenne nationale (du particulier au général), et d’autre part on utilise la comptabilité nationale pour en tirer les émissions du français moyen (général au particulier). Les deux méthodes sont donc différentes et n’aboutissent pas aux mêmes chiffres au vu de la complexité du problème, mais les résultats sont cohérents entre eux, et la conclusion est la même : La viande a une part minime de notre alimentation mais a une part majeure dans les émissions de celle-ci. Pourquoi la viande émet autant ? L’élevage de bétail émet à lui seul 14,5% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Mais pourquoi ? Déforestation Mettons que vous devenez agriculteur et éleveur demain. Pour faire les céréales qui vont nourrir vos bêtes, ou encore créer l’espace nécessaire pour les élevages, vous aurez besoin de couper les forêts. Mais cette pratique induit 2 conséquences, court terme et long terme. Tout d’abord, quand on déforeste, on brûle beaucoup (pour faire reculer la forêt, brûler les branchages inutiles, …). Ces feux provoquent des émissions directes, qui vont aller dans l’atmosphère. Ensuite, on a une conséquence long terme : les arbres sont des “puits de carbone”, c’est à dire qu’ils absorbent le CO2 dans l’air pour produire du dioxygène. Supprimer des arbres revient donc à supprimer ce mécanisme. Cas de la viande rouge Dans le cas des bovins, le constat s’aggrave. Lors de leurs rumination, les vaches rotent du méthane (CH4), qui est un gaz à effet de serre 28x plus puissant que le CO2. Cela signifie qu’émettre 1kg de méthane revient à émettre 28kg de CO2 (cf notre article sur les GES). Ce mécanisme fait que la viande rouge est beaucoup plus émettrice que les autres viandes, d’où son facteur d’émission très élevé. Les leviers d’action Nous avons maintenant les idées au clair sur la place de la viande dans notre alimentation. Maintenant, on peut se demander ce qu’on peut faire pour réduire nos émissions. Il y a deux leviers principaux : réduire, et remplacer. Réduire Dans cette partie, nous allons parler un peu de régime alimentaire, et notamment des régimes végétarien (sans viande) et flexitarien (viande fortement réduite par rapport à la moyenne). Maintenant que tout est en place, nous pouvons parler d’émissions. Juste en diminuant la viande et sans la couper, il est déjà possible de diminuer nos émissions de près de 35%. Pour ceux qui sont végétarien, les émissions sont diminuées de moitié. Diminuer la viande est par ailleurs un geste simple du quotidien, et l’effet sur nos émissions est instantané et fort. Que des bonnes raisons de le mettre en place ! Remplacer Si vous ne vous sentez pas prêts à diminuer la viande, il existe tout de même des solutions. Au lieu de diminuer,
Les gaz à effet de serre, c’est quoi ?
2 tonnes de CO2, ça représente quoi ? Débunkage, GES 20 octobre 2022 Lorsqu’on parle de changement climatique, la première notion à laquelle on est confrontés est la notion “d’effet de serre” et de “gaz à effet de serre”. Pour avoir des bases solides sur la suite de nos démarches écologiques, nous vous proposons aujourd’hui de faire un tour d’horizon de ces notions ! Qui sont les Gaz à Effet de Serre (GES) ? L’Effet de serre Pour bien commencer, nous vous proposons la définition de l’INSEE d’un Gaz à effet de serre : Gaz d’origine naturelle (vapeur d’eau) ou anthropique (liée aux activités humaines) absorbant et réémettant une partie des rayons solaires (rayonnement infrarouge), phénomènes à l’origine de l’effet de serre. On sait, la définition n’est vraiment pas évidente. Pour mieux comprendre, parlons d’Effet de Serre. Pour aider à comprendre, nous vous proposons une analogie. L’atmosphère est la couette de la Terre. Lorsque le soleil émet des rayons, une partie passe à travers la couette. Ensuite, parmi ces rayons, une petite partie repart en dehors de la couette, tandis que la majorité reste enfermée à l’intérieur. Cela s’appelle l’effet de serre. Mais les gaz à effet de serre dans tout ça ? Quel est le rapport ? Les gaz à effets de serre sont les plumes de la couette : Plus la couette contient de plumes, plus la Terre s’échauffe ! Et ce sont ces gaz qui sont l’objet de notre article ! Qui sont-ils et où les trouve-t-on ? Proportion des GES d’origine anthropiques Pour partir sur de bonnes bases, parlons de ce qui est émit par l’Homme chaque année. Au total et par an, l’Homme émet 55,3 GigaTonnes de CO2 équivalent (pour comprendre “équivalent”, rendez-vous plus bas ! ;)). Parmi ces GES, on retrouve : Le dioxyde de carbone (CO2) Le méthane (CH4) Le protoxyde d’azote (N2O) D’autres GES (gaz fluorés, …) Le dioxyde de carbone (CO2) Surement le plus connu d’entre eux, c’est aussi le gaz à effet de serre d’origine anthropique majoritaire sur Terre. En effet, il représente 73% des GES émis par l’Homme, et est émis de nombreuses façons. La majorité des émissions de CO2 (83%) sont liées à la combustion des énergies fossiles telles que le pétrole, le gaz, ou. le charbon les transports, l’électricité, le chauffage, … Les autres émissions sont liées au changement d’affectation des sols (déforestation), et les procédés industriels. Dans le cas de la déforestation, on brûle pour faire reculer les forêts et se débarrasser des branchages inutiles (émissions directes de CO2). On prive aussi l’environnement d’un puit de carbone, c’est à dire un espace dans lequel le CO2 est confiné/transformé. On a donc un impact à deux échelles. Enfin, pour les procédés industriels, ils sont souvent liés à la combustion de matière. Le méthane (CH4) Le méthane est un gaz à effet de serre 28 fois plus réchauffant que le CO2. Ses émissions anthropiques sont d’origines multiples : Les mécanismes de production de méthane dans tous les cas ont la même origine : la fermentation des matières végétales et animales en absence d’oxygène. C’est le mécanisme chimique qui crée du méthane. Typiquement, dans le cas de la vache, c’est la fermentation dans ses estomacs qui fait qu’elle rote du méthane. Dans le cas du riz, la culture se fait sous l’eau (absence d’oxygène), et crée également du méthane. Le protoxyde d’azote (N2O) Le protoxyde d’azote est 310 fois plus réchauffant que le CO2. On le trouve majoritairement dans l’agriculture, via l’utilisation d’engrais azotés. Les engrais réagissent avec le sol pour libérer le protoxyde d’azote. Une autre origine de ce gaz est sa présence dans certains procédés industriels en tant que produits intermédiaires ou sous-produit. Les gaz fluorés Très fortement réchauffants, ils sont de 150 à 10 000 fois plus réchauffants que le CO2. Ce sont les seuls qui sont uniquement produits par l’hommes et qui ne sont pas présents naturellement dans la nature. Ce sont les gaz qui sont utilisés dans les systèmes de refroidissement, comme les climatisations et les réfrigérateurs, mais ils sont utilisés aussi dans la création des mousses par exemple. La vapeur d’eau Souvent oubliée, cela peut être surprenant d’apprendre que la vapeur d’eau est un gaz à effet de serre. Il est naturellement présent dans l’atmosphère et les activités humaines n’influent pas sur sa concentration. Ce gaz est particulier, car il ne peut être présent qu’en quantité limité dans l’atmosphère. Cette quantité dépend de la température de l’air. Concrètement, plus il fait chaud, plus vous pouvez mettre de la vapeur d’eau dans l’air, et plus il fait froid, moins vous pouvez en mettre. Pour mieux comprendre, imaginez que vous êtes chez vous en hiver, il fait froid dehors. Il est possible d’avoir de la buée sur la fenêtre. Quand la température de la surface de la vitre est inférieure à celle de l’air humide ambiant (intérieur), un phénomène de condensation se produit, formant de la buée sur vos vitres. La vapeur d’eau est donc un amplificateur : Plus la planète se réchauffe, plus on a de la vapeur d’eau (qui est un GES), plus ça augmente le réchauffement Plus la planète se refroidit, moins on a de la vapeur d’eau, plus ça augmente le refroidissement La notion de CO2 équivalent, ou CO2e Tous les gaz que nous venons de voir sont à effet de serre, mais pas avec la même puissance. En effet, ils ont un pouvoir de réchauffement différent, c’est-à-dire une capacité à pouvoir réchauffer l’atmosphère sur une certaine période différente. Il est donc utile d’avoir une échelle pour les comparer, et comme le CO2 est le gaz émit en immense majorité par l’Homme, il sert de référence. Par exemple, le méthane est 28 fois plus réchauffant que le CO2. Donc si on émet 1kg de méthane, c’est comme si on avait émit 28kg de CO2. Donc 1kg de méthane = 28kg CO2 équivalent ou CO2e NB : Pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris signé à la COP21, nous devons rester en dessous de 2tonnes de CO2 par personne et par an ! Détail technique pour aller plus loin : le potentiel de réchauffement global
2 tonnes de CO2, ça représente quoi ?
2 tonnes de CO2, ça représente quoi ? Bilan carbone, GES 20 octobre 2022 2 tonnes de CO2 équivalent, ou CO2e, c’est le chiffre qui revient le plus quand on parle de transition écologique. Mais en fait, ça correspond à quoi ? Derrière cette question s’en cachent beaucoup d’autres : Qu’est ce que veut dire “équivalent” ? Pourquoi 2 tonnes ? Est-on loin de l’objectif ? Qu’est ce que je peux faire ? D’où sort le chiffre 2 tCO2e ? Pour répondre à cette question, nous vous proposons un peu d’histoire… Le 12 décembre 2015, lors de la COP21 à Paris, a été adopté l’Accord de Paris. C’est un traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques. Concrètement, il engage ses 196 signataires à respecter un certain nombre de mesures, la plus connue étant de limiter le réchauffement climatique à +2°C maximum à horizon 2100. Pourquoi +2°C ? C’est un compromis politique et scientifique pour limiter au plus les dégâts liés au réchauffement climatique tout en restant réalistes. En effet, au-delà d’une augmentation de la température de +2°C, les conséquences seront, selon le GIEC, très importantes et en partie imprévisible, car elles impliqueront des mécanismes qu’on ne maitrise pas (la fonte du permafrost par exemple, dont les conséquences sont incertaines mais très probablement violentes, et qui peut provoquer une boucle d’accélération du changement climatique). +2°C, c’est un objectif qui se traduit bien en termes de carbone. La question, c’est où doit se limiter l’humanité pour tenir cet objectif ? Les calculs ont montrés que l’objectif pourrait être atteint si chaque personne sur Terre n’émet pas plus de 2 tonnes de CO2e par personne et par an émis. Si vous ne savez pas à quoi fait référence le “e” dans “CO2e”, nous vous invitons à aller voir notre article sur les gaz à effet de serre ! Petit moyen mnémotechnique : il y a plein de 2. Pour rester sous la barre des +2°C, il faut émettre au maximum 2 tCO2e/pers/an Est-on loin de l’objectif ? Cet accord est évidemment plus dur à tenir pour certaines populations que pour d’autres. Par exemple, les péruviens sont déjà en dessous de la barre des 2 tonnes de CO2e par personne et par an. Mais un français moyen, quand à lui, est encore loin de l’objectif. Je vous propose cette illustration faite par le cabinet d’expertise Carbone 4. Elle nous donne les émissions d’un français moyen, sur un an. Nous sommes donc en moyenne à 10 tonnes de CO2e par personnes et par an, et avons donc besoin d’une division de nos émissions par 5 pour atteindre l’objectif. Et moi, qu’est ce que je peux faire ? Certains gestes ont un impact fort à l’échelle individuelle, et peuvent être facilement modifiés. Nous vous proposons 6 gestes pour diminuer rapidement et efficacement nos émissions à l’échelle individuelle. Pour plus de détails sur nos leviers d’actions, nous vous invitons à aller voir les articles : Diminuer la viande, c’est vraiment bon pour la planète ? Le rôle de l’avion dans la transition écologique ? Le rôle du logement pour faire baisser mes émissions ? Diminuer mes émissions de CO2 : quels transports favoriser et pourquoi ? Vous voulez savoir où vous vous situez ? Allez faire un tour sur le site Nos Gestes Climat, allez faire un tour sur le site Nos Gestes Climat pour calculer votre empreinte carbone en 10min ! Nos Gestes Climat Les points clés à retenir 2 tonnes de CO2e par personne et par an, c’est donc l’objectif à horizon 2050 fixé par l’Accord de Paris à la COP21 en 2015. C’est la barre à tenir pour rester en dessous des +2°C à la fin du siècle. Aujourd’hui, la français moyen est loin du compte, et doit diviser ses émissions par 5 pour atteindre l’objectif. Vous avez aimé cet article ? Partagez-le. C’est tout chaud ! Nos dernières publications Alimentation Bilan carbone Débunkage GES Transport Aviation et climat : pourquoi est-ce un sujet clivant ? 21 novembre 2022/ Quel est l’impact de l’avion sur le climat ? 21 novembre 2022/ Consommer l’hydrogène : Où ? Pour quoi ? 9 novembre 2022/ Maintenant Et si pour vous aussi, le changement c’était… Prenons rendez-vous